vendredi 17 juin 2016

Rendez-vous avec Iris et Azalée à Kanazawa

Après quelques heures de bus, nous voici du côté de la mer du Japon à Kanazawa. Si nous avons fait ce détour, c'est pour le Kenroku-en, l'un des plus beaux jardins du Japon mais aussi des quartiers joliment conservés (merci à l'absence de cible militaire) où résidaient autrefois samouraïs et geishas. 

Mais Kanazawa est aussi une ville intéressante pour son histoire. Au XVème siècle, un gouvernement bouddhique autonome contrôlait la ville jusqu'à ce que ce dernier fut évincé en 1583 par le chef du clan Maeda, l'une des plus puissantes familles de samouraïs du Japon. La région connut alors son apogée et produisait environ un million de koku de riz par an, cela ne vous parle pas, c'est bien normal, il s'agit d'une unité de mesure qui fut utilisée par les Japonais pour juger de la richesse d'un fief, bref la région était très très riche! Cette prospérité a permis au clan Maeda de financer la culture et les arts, faisant ainsi de la capitale du fief de Kaga, un centre culturel au rayonnement aussi important qu'une capitale européenne.

Higashi-chaya-gai, le quartier des geishas, a su garder son atmosphère d'antan. Pris par cette ambiance, on s'attend à croiser une geisha au détour d'une rue mais voilà belle lurette qu'elles ont quitté les lieux!




Au dîner, de la bonite "grillée par paille", on n'a pas su ce que ça voulait dire mais c'était très bon!

Nagamachi est quant à lui l'ancien quartier des samouraïs. Nous y avons visité la maison de la famille Nomura. La maison traditionnelle de la période Edo est pleine de charme mais il reste en réalité très peu d'éléments d'origine. La plupart des maisons des samouraïs ayant été détruites avec la venue de l'ère Meiji et la fin du système féodal, c'est un industriel local qui a totalement restauré la maison au début du XXème siècle. C'est ainsi qu'une des pièces avec estampes provient carrément d'une maison de sa région natale.

L'armure d'Anakin Nomura... aussi connu sous le nom de Dark Samouraï



Le clou de la visite, le Kenroku-en, un jardin également de la période Edo construit dans les années 1620. Aujourd'hui, c'est au tour des iris d'être en fleur, mélangées aux azalées, le spectacle est vraiment magnifique! Voyez par vous-même...







Une autre visite qui nous a moins cloués, celle du musée d'art contemporain du XXIème siècle. L'entrée du musée était gratuite et se trouvait sur notre chemin, difficile pour Nicolas de refuser d'y aller. Nous y avons retrouvé quelques unes des oeuvres de notre ami Tadao Ando, rencontré plus tôt à Naoshima...



Besoin d'une explication?
Et oui, on ne comprend toujours rien...

Nicolas est sceptique. On ne la lui fait pas!

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