dimanche 6 novembre 2016

Un jour en France

Pour la dernière, on récidive...

Au bistrot comme toujours
Dès la frontière, on y court
Au comptoir les enthousiastes, les déprimés aussi
Dents jaunes et goguenards
Mais à la première occasion
D'aucuns nous offrent le litron
De la bonne cave qui se trame ici
Allez danse avec Chavignol

De l'autre côté du Rhin, on s'attendait à un drapeau français ou à un bête panneau indiquant la France, bref un truc qui marque la frontière! Et bien non. On s'est donc contentés des couleurs de la ville de Huningue
Pour fêter notre retour dans l'hexagone, rien de tel qu'un bon Riesling!
Dans le centre historique de Mulhouse
Ceci n'est pas une cathédrale mais un temple, le temple Saint-Etienne

Un autre jour en France
Des prières pour les présidentielles
Et quelques fascisants autour de 15%
Jean-Luuuc défends-nous
C'est le temps des pugnaces
On n'a pas le choix pile en face
Et aujourd'hui on jure que les choses se passent
Toujours un peu plus

Préparation du dîner sur le bord du Doubs
Au petit matin
Besançon et sa citadelle

On se rappelle de la France
On a des réminiscences
De la bonne bouffe, des discut', de la pluie
On devrait vivre mieux
Il y avait Elisabeth, Franck, Nathalie et bien sûr Pierrette
On pouvait discuter plus longtemps mais c'est le vélo
Qui a gagné
Allez d'accord, n'en parlons plus

Quai typique de la Saône à Seurre
Youpi, nous sommes en Côte-d'Or!
L'une des nombreuses écluses du canal du Centre
Le pont-canal sur la Loire à Digoin
Petit passage par l'Allier... souvenir d'une longue soirée à chercher un coin pour camper ! La tâche est en effet difficile quand tout est clôturé. Nous avons fini par déposer nos sacoches dans un parc municipal du petit village de Beaulon
Le palais ducal de Nevers
Tentative de reproduction d'une photo de Raymond Depardon
Et si nous avons fait une halte à Nevers, c'était pour rendre visite à Pierrette ! Rencontrée quatre ans plus tôt par Nicolas lors de son voyage sur le lac Baïkal

Fini les courbatures
Qu'on est bien en France
C'est l'heure de quitter le duvet
On devra encore imprimer le rêve de cette belle vadrouille
On ne devra jamais supprimer celui de repartir
Restent des pointillés...

Et hop, on passe dans la région du Centre!

Dans le Sancerrois
En apprenant que nous arrivons d'Istanbul, Nathalie et Franck, les gérants du camping municipal de Crézancy-en-Sancerre, décident de nous offrir une bouteille de vin blanc pour nous encourager. Nous leur répondons qu'une bouteille, c'est beaucoup trop pour nous deux... La bouteille est finalement très bien passée!
Oh il pleut encore... il est vraiment temps qu'on arrive!
Tours apparaît enfin!
Trempés jusqu'aux os mais contents d'arriver!
Arrivée à Tours! Notre destination finale puisque c'est ici que nous allons vivre!
 

Et pour finir, le trajet :


 

jeudi 13 octobre 2016

Choucroute

Après notre visite de Salzbourg, nous traversons en fin de journée la frontière allemande et arrivons ainsi en territoire bavarois. Le mot "verboten" étant bien ancré dans nos petites têtes depuis notre première nuit en Autriche, nous cherchons un endroit bien caché pour planter notre tente. Un champ derrière un îlot de broussailles fera l'affaire mais avant il convient de ne pas éveiller les soupçons d'une grand-mère habitant non loin de là. Nous sommes donc passés devant notre futur campement sans broncher et aussitôt que cette dernière a eu le dos tourné, nous avons fait demi-tour pour nous engouffrer dans le champ tels des commandos... en bicyclette.

Maintenant, notre objectif est de rejoindre Munich où vit Nelly, une cousine de Nicolas.
Notre chemin passe à travers de beaux champs vallonnés que des tracteurs, rutilants et propres comme jamais, fauchent sans relâche. Les jolis villages avec leurs auberges typiques sont aussi de la partie sans oublier le Chiemsee, le plus grand lac de la région... Bref, c'est bien, c'est beau, c'est bavarois!

Un midi, nous déjeunons dans la brasserie du village de Traunstein, où nous dégustons une très bonne bière brassée à l'ancienne avec tous ses dépôts et un goût bien marqué.

La veille de notre arrivée à Munich, nous osons enfin demander à un agriculteur si nous pouvons passer la nuit dans son champ. Ce n'est qu'un employé et il nous répond alors qu'il y a de fortes chances que son patron appelle la police en voyant notre petite tente parmi ses milliers d'hectares... la propriété, c'est sacré, il ne faut pas déconner! Nous ne tentons donc pas le diable et allons voir plus loin. Le second agriculteur rencontré hésite longuement puis... ô miracle!... accepte. Notre audace sera finalement récompensée, l'agriculteur et sa femme se montrent très sympathiques et nous offrent pour le dîner des parts de pizza et des bouteilles d'eau gazeuse.

Dans chaque village, un arbre de mai représentant les différentes corporations
La brasserie de Traunstein


Le Chiemsee
C'est ce qu'on appelle avoir du géranium au balcon!

A l'heure donnée (la classe quand on est en vélo!), nous retrouvons Nelly chez elle. Après le délice d'une bonne douche chaude et le plaisir du lancement d'une machine, nous accompagnons Nelly dans un Biergarten où un groupe d'amis l'attend... quoi de plus naturel quand on est à Munich? Très vite, nous sommes mis dans le bain, seules des chopes d'un litre sont proposées. Téméraire, Nicolas décide de relever le défi, Stéphanie, étonnamment, l'est moins et partagera sa choppe. La Currywurst et la Kartoffelsalat n'ayant pas suffi à éponger le breuvage, l'heure du coucher a été la bienvenue pour Nicolas. Le lendemain, avec Nelly pour guide, nous avons visité le centre-ville et avons eu la surprise de croiser quelques surfeurs avec leurs planches. Munich serait-elle proche d'une mer inconnue des cartes? Très vite, le mystère est résolu: en aval d'un pont où passe l'Eisbach, une rivière artificielle, se trouve un petit dénivelé où la pratique du surf est populaire. Il y a encore quelques années, un certain Bixente Lizarazu se trouvait parmi ces surfeurs. Le dimanche, Nelly nous emmène à un barbecue organisé par des amis français. L'endroit longé par l'Isar, un affluent du Danube, semble réunir le tout-Munich pour savourer des Bratwurst entre deux baignades. Cerise sur le gâteau, le petit groupe d'expatriés a eu la bonne idée d'apporter du vin de l'Hexagone, un petit bonheur qui nous rappelle que notre cher pays n'est plus très loin.

La Frauenkirche de Munich

               Everybody's gone surfin'  Surfin' Munich
Chouette barbecue avec Nelly et ses amis

Après ce sympathique week-end munichois, nous retrouvons nos cyclistes et nos vélos pour la suite de notre périple allemand. Nous recroisons le Danube, bien amaigri depuis le jour où nous l'avons quitté. Nous découvrons aussi la ville d'Ulm avec ses maisons pittoresques et sa magnifique cathédrale dont la flèche est la plus haute du monde; la ville marque aussi notre passage dans le Bade-Wurtemberg. Puis celle de Sigmaringen dont le château a servi de siège au gouvernement en exil du régime de Vichy à la fin de la guerre et où, plus accessoirement, Stéphanie se souvient d'un déjeuner arrosé d'une pinte qui est venue sérieusement perturber sa capacité de pédalage. Et enfin celle de Donaueschingen, où tout a commencé pour le Danube puisque c'est là que se trouve officiellement sa source. Ceci n'est en réalité qu'un leurre puisque le Danube doit son existence à la confluence de deux cours d'eau qui viennent de plus loin, le Brigach et le Breg... rétablissons encore une fois la vérité!

Une petite impression de Turquie
... Et ici de Hongrie

Âmes sensibles à la saleté, s'abstenir de regarder cette photo!
Retrouvailles avec le Danube!
Ulm et ses maisons
L'hôtel de ville
La cathédrale d'Ulm (en réalité une église protestante) dans son écrin...







La place de Sigmaringen
A la tienne Etienne!
  
En Allemagne, les itinéraires ne sont pas toujours très bien indiqués mais il y a toujours une pompe dans les parages!



 

Comme en Autriche, les panneaux de signalisation sont élégants
La "source" du Danube

Un peu plus tard, nous passons la frontière suisse pour partir à la rencontre du Rhin. Et quelle rencontre! En aval de Schaffhouse, se trouvent en effet les chutes du Rhin, le débit est moindre que celui des chutes d'Iguazù mais elles restent quand même très impressionnantes. Le temps de notre courte traversée en Suisse, nous retournons le soir venu en Allemagne où les campings sont bien moins chers. Nous évitons désormais le camping sauvage, les coins cachés dans la région sont en effet rares et les amendes plutôt salées...

A la frontière suisse
Ici, l'eau du Rhin a une couleur d'un magnifique bleu-vert




Un charmant village suisse parmi d'autres
L'accueil à la suisse!
Pour la modique somme de 15 euros, nous avons droit à un bout d'emplacement... et nous ne sommes pas en Suisse!

Bâle, notre dernière étape avant...
 
Et le chemin parcouru alors? Et bien le voici :
Côté allemand
Côté suisse