samedi 19 septembre 2015

2 questions cruciales concernant l'histoire du Pérou

Chers lecteurs amateurs de grands mystères historiques tel "de quelle couleur était le cheval blanc d'Henri IV ?", nous nous sommes penchés sur deux énigmes passionnantes de l'histoire péruvienne :
"les Moches étaient-ils vraiment laids?" et "les Chimu (prononcez chimou) connaissaient-ils la constipation ?"
 
Pour vous faire un rapide résumé, les Moches sont une civilisation précolombienne présente entre 100 et 800 après JC le long de la côte centrale et Nord du Pérou. Après quelques petites péripéties historiques, les Chimu ont pris la suite et leur civilisation a existée d'environ 800 à 1470, époque à laquelle les Incas les ont soumis. Il semblerait que les Chimu aient également été suivis des Chidur, mais ceux-ci ayant laissé peu de traces, les archéologues ne sont pas tous d'accord sur leur existence réelle, suscitant beaucoup de débats. N'étant pas spécialistes, nous ne nous prononcerons pas.
Donc, pour tenter de répondre à ces deux questions, nous sommes partis de Chachapoyas pour rejoindre Trujillo, sur la côte, dans le désert. 13h de bus de nuit, ponctuées par moults virages, des péruviens qui trouvent sympa de faire partager la musique sur leur téléphone, une avalanche de plateaux repas sur la tête de Stéphanie lors de la descente du bus et nous voilà à Trujillo, charmante cité au centre colonial préservé. Trujillo porte le nom de la ville de naissance de Francisco Pizarro, le conquistador du Pérou, parce qu'il adorait ce coin là. On peut reconnaître aux conquistadors espagnols qu'après avoir démoli tout ce qu'ils pouvaient, ils ont construit de beaux bâtiments. Trujillo compte donc de nombreux édifices d'époque coloniale qui valent la visite.





Mais ce qui nous intéressait encore plus c'est la proximité de 2 sites archéologiques majeurs, un site Moche, Huaca de la luna et les ruines associées, ainsi qu'un site Chimu, la cité en ruines de Chan Chan.
 
Le site Moche comprend le temple dit Huaca de la luna, partiellement fouillé, qui montre de belles fresques peintes, le bâtiment dit Huaca del sol, non fouillé,  mais qui semblait plutôt destiné à un usage politique, ainsi qu'un beau musée. Pour des raisons profondes que l'on ignore, peut-être une régénération de son pouvoir, les Moches recouvraient leur temple de briques tous les 100 ans et reconstruisaient exactement le même dessus, en plus grand. Les Moches étaient de remarquables céramistes et ont laissé quantité de vases, bouteilles et autre récipients sur lesquels sont représentés des scènes de la vie quotidienne ou de cérémonies. La société Moche semble avoir été une théocratie, les prêtres dominaient la vie quotidienne et prétendaient se concilier les dieux par le biais d'offrandes et de sacrifices humains. Pour choisir les victimes, des combats rituels étaient organisés et les vaincus étaient sacrifiés. Ça marchait pas trop mal jusqu'à ce que des épisodes d'El Niño particulièrement puissants vers l'an 800, finissent par faire perdre de sa crédibilité au pouvoir religieux, les sacrifices toujours plus nombreux n'arrêtant pas la pluie, une histoire assez moche!





Bref, pour revenir à notre question de départ, après un examen approfondi des magnifiques céramiques conservées au musée, rien n'indique que les Moches aient été plus laids que d'autres. Par contre, les chiens péruviens du coin sont vraiment moches. Ils sont dépourvus de poils du fait d'une température corporelle supérieure a la moyenne.



Nous avons donc poursuivi notre enquête en allant sur le site de Chan Chan, la capitale de la civilisation Chimu. Les Chimu, présents entre environ 850 et 1470 ont fondé un empire qui s'étendait le long d'une grande partie de la côte péruvienne et du sud de l'Equateur. Moins bons céramistes que les Moches, ils excellaient dans le travail des métaux précieux et dans l'urbanisme. Leur capitale, Chan Chan, comptait environ 60 000 habitants et était la plus grande ville des Amériques construite en adobe, un mélange de paille et d'argile séchée. En 1470, les Incas ont soumis les Chimu, sans que leur prospérité en pâtisse vraiment, leur culte de la Lune et de la mer a été remplacé par celui des Incas, la terre et le Soleil. Mais la conquête du Pérou par les Espagnols a changé la donne, leur soif d'or sans limite les a conduit à tout piller et, en quelques décennies, il ne restait quasiment plus rien de ce brillant empire.




Apparemment un roi Chimu sur son pot... Euh non, trône portable!


Des Spaces invaders pélicans ? Les Chimu étaient-ils de gros geeks?


Concernant notre question initiale, nous n'avons trouvé aucune indication sur la qualité du transit intestinal des Chimu. Toutes les interprétations sont donc permises!

vendredi 18 septembre 2015

Les Chachapoyas sans chichi

Rien de tel que de commencer un article par un exercice de diction, alors répétez après nous:
Les Chachapoyas mangent des sushis sans soucis et sans chichi.

A vrai dire, les Chachapoyas mangeaient plutôt du cochon d'Inde mais ça sonnait moins bien pour l'exercice... Et en même temps, est-on vraiment certain que l'archiduchesse ait déjà porté des chaussettes sèches et archisèches? Rien n'est moins sûr.

Mais avant de vous en dire un peu plus sur ce peuple, quelques mots sur le long chemin que nous avons parcouru pour traverser la fontière et ainsi nous rendre sur les hauts plateaux du nord du Pérou jusqu'à la ville de Chachapoyas. Il nous a fallu deux jours en tout.

Notre point de départ était Vilcabamba, un repaire de gringos, jeunes et un peu moins, qui nous ont donné l'impression d'avoir littéralement pris possession du village au détriment de la vie locale. La faute à une rumeur, véhiculée par bon nombre de médias, selon laquelle il y aurait plus de centenaires dans ce village que n'importe où ailleurs; cette situation serait due son climat doux et à son eau riche en magnésium... Bref, malgré une atmosphère détendue et un environnement agréable, nous n'avons pas vraiment compris pourquoi Vilcabamba figurait parmi les immanquables de notre guide. De Vilcabamba, nous sommes passés par des routes vertigineuses passant à travers la jungle et menant jusqu'à Zumba, la ville la plus au sud de l'Equateur. De là, nous avons pris, une ranchera, un camion avec des sièges en bois, qui pendant plus d'une heure, nous a secoués comme des pruniers jusqu'au poste-frontière de La Balsa. Ah La Balsa, on y a vécu un grand moment! Dans une ambiance de fête, une énième consacrée à la Vierge, nous nous rendons à la douane où des Français, dépités, nous racontent qu'ils tentent désespérément depuis une heure d'obtenir leur droit d'entrée au Pérou. La raison de ce contretemps? Un douanier ivre-mort qui cuve dans un lit situé près de son bureau et qui n'a pas l'intention de mettre fin à sa petite sieste. Persuadé qu'il est 5h30 du matin (alors qu'il est en réalité 17h30), il refuse de se lever, ce n'est pas encore l'heure d'ouverture! nous dit-il sur un ton très énervé. A force de négociatons entrecoupées de phases d'agacement, nous arrivons finalement à obtenir un coup de tampon sur nos passeports... Le chemin n'est alors pas fini, il nous reste encore deux heures de trajet en collectivo (taxi collectif) pour atteindre San Ignacio et y passer la nuit. Le lendemain fut une succession de trajets alternant collectivos et motos-taxis dans des villes bien peu charmantes pour justement passer d'un collectivo à l'autre. A un moment, nous avons été surpris par le paysage: une suite de rizières dans une belle et grande vallée ; ce qui donnait vraiment l'impression d'être en Asie.

La ranchera, un véhicule au confort limité...
Un collectivo, on y est souvent serrés comme des sardines!
Et hop, un petit coup de moto-taxi!

Oooh il fait les gros yeux notre douanier... nous avons osé le forcer à travailler alors qu'il cuvait tranquillement (photo floue à la Voici)

Et puis après, ce fut la montée jusqu'à Chachapoyas. Une ville pleine de charme à partir de laquelle nous avons rayonné pour visiter quelques sites archéologiques de la région.




Le patio de notre hôtel, très beau mais nous en avons peu profité: il faisait trop froid!
Le marché central
Sinon, revenons à nos moutons ou plutôt à nos Chachapoyas. Les Chachapoyas aussi appelés "peuple des Nuages" étaient une civilisation pré-inca ayant vécu entre 500 et 1493 environ, date approximative à laquelle les Incas envahirent la région. Ils furent conquis mais jamais totalement soumis. L'influence des Incas ayant été faible, les Chachapoyas n'ont pas appris le quechua et c'est l’espagnol qui est ici presque exclusivement parlé. On sait finalement peu de choses de cette civilisation mais il semblerait que les Chachapoyas aient été de grands guerriers, de puissants chamans et de grands bâtisseurs. Petite précision néanmoins, les Chachapoyas n'étaient pas un seul et même peuple mais un ensemble de clans qui se faisaient régulièrement la guerre; le nom "Chachapoyas" est utilisé par souci de simplication, il est ainsi devenu une sorte de label touristique. Quoiqu'il en soit, ils ont laissé derrière eux bon nombre de trésors. Visiter la région des Chachapoyas a été une expérience assez formidable puisque nous avons eu l'impression de découvrir ces sites dans la même ambiance que celle des touristes en Egypte durant les années 30 ; c'est-à-dire visiter presque seuls des sites assez difficiles d'accès, et dont les sarcophages et autre artefact qu'on y trouve ont de grandes chances de se retouver dans un musée dans les années qui suivent. Bref, un privilège qui ne saurait durer, un projet de téléphérique pour l'un de ces sites (Kuélap) est déjà en cours..


Site n°1: la citadelle de Kuélap
Nichée sur une montagne dominant l'ancien territoire des Chachapoyas, la citadelle de Kuélap est remarquable par sa taille et son état de conservation. Apparemment, il aurait fallu plus de pierres pour construire cette citadelle que la plus grande pyramide d'Egypte: on n'a pas recompté mais on veut bien croire! Pour cette visite, nous avions un guide, Luis, un peu ésotérique sur les bords mais qui s'est finalement révélé très intéressant. Pour être brefs, cette cité abritait notamment une élite qui gérait la production agricole, dirigeait les cérémonies religieuses et étudiait l'astronomie.









Site n°2: les sarcophages de Karajìa
Il s'agit de six sarcophages (initialement, il y en avait huit mais deux se sont effondrés) perchés à flanc de falaise. Fabriqués à partir de bois, d'argile et de paille, ils représentent des personnages qui laissent à penser que les momies se trouvant à l'intérieur sont celles d'une caste supérieure: chamans, guerriers ou chefs. Au-dessus des sarcophages, il y a des crânes, peut-{etre des trophées de guerre ou le résultat de sacrifices humains.




Située dans les parages, nous avons aussi visité la grotte de Quiocta. On sait très peu de choses sur ceux qui l'ont occupée. Apparemment, ce serait un peuple très ancien vu la forme des crânes qu'on y trouve. Une chose est sûre : des sacrifices humains y ont eu lieu!

Des crânes

Des statues qui font peur
Des stalagmites, des stalactites... tout y est!


Site n°3: le mausolée de Revash
Revash, voilà un site qui se mérite! Après deux bonnes heures de marche bien montante, nous avons été récompensés en découvrant plusieurs tombeaux colorés, posés sur la corniche d'une falaise (sensation de vertige assez garantie!). Ces tombeaux ont été fabriqués à partir de petites pierres et de boue recouvertes de plâtre peint en rouge et crème. Nous avons visités les tombeaux situés à gauche de la corniche; ils ne sont plus en très bon état, la faute aux intempéries et aux pilleurs de tombe! Les tombeaux plus à droite, difficilement accessibles à moins d'être suicidaires, sont de fait mieux conservés.


Vue de loin

D'un peu moins loin


Non loin de Revash, se trouve le joli musée de Leimebamba, qui a été constuit suite à la découverte de momies sur le site de la Laguna de los Cóndores. On y découvre quelques céramiques, textiles, quipus (un système d'écriture des nombres sous la forme de successions de noeuds le long d'une corde, notamment utilisé par les Incas) et figurines en bois ayant une certaine ressemblance avec l'Oreille cassée de Tintin.

Quipu? Bah personne pourquoi?! (...nous assumons)

Le point d'orgue de ce musée est l'exposition derrière une vitrine des momies retrouvées (plus de 200). L'une d'entre elles a conservé ses yeux; ce qui lui donne l'impression de fixer les visiteurs... situation qui met moyennement à l'aise. Nous n'avons pas eu le droit de les prendre en photo. Pour vous donner une idée, voici une petite photo du tableau de présentation, sinon il y a toujours et encore Google...


Nous avons également fait une balade jusqu'à la cascade de Gocta. Haute de 371 mètres, elle est restée ignorée jusqu'en 2005 où l'on s'est enfin décidé à la mesurer et ainsi se rendre compte qu'il s'agissait de la 3ème plus grande cascade du monde! Lors de notre visite, la cascade s'était un peu tarie mais le spectacle restait quand même impressionnant. 





Avant de quitter la région, nous avons tenté une petite expérience culinaire en mangeant du Cuy (prononcez "couille", ce n'est pas une blague) alias du cochon d'Inde...Verdict: beurk! En plus d'avoir bien peu de choses à manger, la viande de la bestiole a un arrière goût désagréable et une mauvaise odeur, un peu comme celle d'un chien mouillé. Bref, nous ne sommes pas prêts d'en remanger!

Avec la petite tête en prime... miam miam!

samedi 5 septembre 2015

Inca peut en cacher un autre

Notre dernière grande étape avant le Pérou a été la ville de Cuenca et le parc national de Cajas. Sans transition après les Galapagos, nous sommes ainsi passés de 0 à 4000 mètres d'altitude pour finalement atteindre Cuenca située à 2500 mètres. Ce petit yoyo d'altitudes n'a pas été sans effet sur nous, surtout pour Stéphanie qui, rappelons-le, vient d'un pays où le point le plus haut ne dépasse pas les 400 mètres... Mis à part quelques coups de fatigue, nous vous rassurons, rien de bien grave.

Cuenca est une ville à l'architecture coloniale dont le vieux centre fut, comme celui de Quito, classé au patrimoine de l'humanité. Nous avons trouvé cette ville jolie et très agréable à vivre. Il lui manque néanmoins ce quelque chose en plus qu'a Quito pour véritablement nous charmer. Nous avons quand même quelques beaux édifices à vous montrer, souvent des églises évidemment. Pour ses fameux patios, nous reviendrons, nous n'avons pas eu la chance de pouvoir en visiter.

Les dômes bleus de la catedral de la Inmaculada Concepción
El Sagrario


Iglesia de San Francisco

Iglesia de San Sebastian
Plaza de San Sebastian 
Cuenca, c'est aussi le siège d'un super musée notamment consacré à l'archéologie et l'ethnologie, le Museo del Banco Central. Ce musée a été l'occasion d'en savoir un peu plus sur les peuples indigènes de l'Equateur, et en particulier celui des Shuars, qui vivent en Amazonie et ont quelques rites qui ne nous ont pas laissés insensibles. Ces derniers ont en effet un petit pêché mignon qui consiste... à réduire des têtes! Cette coutume appelée des tsantzas (têtes réduites) et qui remonte à des milliers d'années, avait pour objet la vengeance. Pour se venger d'un ennemi, les Shuars se battaient ainsi avec lui jusqu'à la mort. Une fois tué, ils décapitaient ce dernier et, tout en veillant à bien emprisonner son esprit vengeur, faisaient réduire sa tête par principe de précaution ; enfermer l'esprit du mort à l'intérieur de sa petite tête évitait en effet toute vengeance de sa part. Plus le guerrier avait de tsantzas, plus il était censé avoir du pouvoir.

... Oui mais alors ma chère Maïté, que nous faut-il pour faire une bonne tsantza ? Une tête, donc, et un peu de temps puisque la préparation demande près d'une semaine.
Tout d'abord, entaillez la nuque et le cou afin d'ôter facilement le crâne. Puis, cousez soigneusement les yeux et la bouche. Mettez le tout à tremper dans une décoction de baies (l'idéal étant des cassis mais des mûres peuvent aussi faire l'affaire) pendant deux heures. Et surtout pas une minute de plus! Sinon votre tête risque de perdre ses cheveux et ce serait vraiment dommage. Une fois sortie de la décoction, la peau est alors sombre et sa texture rappelle celle du caoutchouc. La taille de la tête a aussi été réduite d'au moins un tiers. Puis, remplissez la tête de pierres chauffées. Surtout veillez à les introduire une à une en n'oubliant pas de les tourner sans arrêt, sinon c'est la tête brûlée garantie! Une fois la tête remplie, introduisez du sable pour combler les espaces. Cette opération sera à renouveler régulièrement. Ensuite, frottez la tête avec du charbon pour la rendre étanche et plus facilement modelable afin de conserver l'apparence originelle de la personne. Enfin, accrochez-la au dessus d'un feu pour la solidifier et la noircir...
Et voilà, le tour est joué!
Une petite astuce consiste à faire un trou sur le haut du crâne pour pouvoir la porter sur sa tête. A vous de voir, mais sachez que cette mode n'est plus très en vogue.
Depuis, l'État équatorien a interdit cette pratique. Désormais, le rite est seulement autorisé avec des têtes de chiffons, c'est quand même moins drôle!





Juste à côté du musée, se trouve le parc archéologique de Pumapungo. Avant d'être nommée Cuenca par les Espagnols, la ville s'appelait Tumebamba et Pumapungo était son centre administratif et religieux. Tumebamba a été fondée par les Cañaris, une civilisation qui a farouchement résisté aux Incas avant d'être intégrée à leur empire vers la fin du XVème siècle (on a souvent tendance à l'oublier mais avant les Espagnols, ce sont les Incas qui étaient les envahisseu0rs...). Y ayant vu le jour et ayant pris soin de détruire la ville des Cañaris pour mieux la reconstruire, l'Inca Huayna Capac chouchouta Tumebamba et la développa au point d'en faire la seconde capitale de son empire après Cuzco. Plus tard, les Cañaris, toujours hostiles aux Incas, et on peut le comprendre, se sont alliés au XVIème siècle aux Espagnols pour les combattre... C'est alors que le nouveau souverain inca, désigné par le conquistador Francisco Pizarro, ordonna la mort de tous ces "traîtres"... Elle est forte celle-là!
Puis pour une seconde fois, la ville fut détruite et ses pierres servirent à construire la ville coloniale de Cuenca.

Les vestiges incas de Pumapungo

A une quarataine de kilomètres de Cuenca, il y a le parc national de Cajas, connu pour ses innombrables lacs (un peu moins de 300) et son paramo, une sorte de steppe en touffes serrées que l'on retrouve dans le nord de la Cordillère des Andes (principalement en Equateur) et ceci à partir de 3200 mètres d'altitude.

Avec une telle description, difficile de ne pas y aller!

Levés à cinq heures du matin, nous avons bien l'intention de prendre le premier bus pour profiter au maximum du parc, les après-midis étant souvent pluvieuses dans les environs. Sauf que ce ne fut pas une mince affaire de trouver le bon bus! Entre le bus tardif menant à la gare routière, les personnes qui ne désignaient pas le même terminal et nous faisaient ainsi courir inlassablement d'un point à l'autre, et celles qui ne nous comprenaient pas: "Carasse? Carosse? Cajasse? Carasse quoi!", il nous a fallu plus de deux heures avant d'être sur la route menant au parc... Mais bon, ça en valait la peine!


Ça monte dur!



Une petite forêt de Polylepis, les arbres vivant le plus haut au monde

La particularité des Polylepis est d'avoir une écorce multicouche feuilletée

C'est si beau le paramo!