jeudi 29 octobre 2015

Pas de blague Titicaca !

L'agitation de Cusco nous a donné une envie de calme. Pour ce qui est du luxe et de la volupté, nous verrons plus tard... La péninsule de Capachica, qui se situe au nord ouest du lac Titicaca, semble être l'endroit idéal. 

Et ceci sans compter l'importance que revêt le lac aux yeux des peuples andins. Selon la croyance andine, le lac Titicaca serait en effet le lieu de naissance du premier Inca, Manco Cápac, qui aurait été extrait de ses eaux par Inti, le dieu du Soleil. Dans un autre mythe, Inti, en se mettant à pleurer de façon abondante, aurait inondé la vallée et ainsi créé le lac Titicaca.

Après une nouvelle nuit passée dans le bus, nous avons débarqué à Puno, la plus grande ville péruvienne bordant le lac. La ville étant totalement dépourvue de charme, nous avons pris dans la foulée un combi en direction de la péninsule. Deux bonnes heures de route plus tard, nous arrivons au tout petit village de Llachón, une véritable promesse de tranquilité. Nous avons posé nos valises chez Valentin Quispe, qui accueille des touristes depuis plus de quinze ans, c'est un peu la légende locale. Son auberge est spartiate mais l'atmosphère y est douce et agréable. Nous avons très vite adopté le rythme lent de la péninsule...

La vue depuis notre chambre
Stéphanie a eu un coup de coeur pour le chapeau des habitantes de la péninsule

Après une sieste, le premier jour fut consacré à une promenade sur le rivage du lac Titicaca.



Le deuxième jour débuta par la montée du cerro Carus qui offre une très belle vue à la fois sur le lac, les îles Amantani et Taquile et au loin la Cordillère Royale, située en Bolivie. Ici, les rites animistes sont très présents et les messes catholiques très rares. Chaque deuxième jeudi de févirier, les villageois se retrouvent au sommet de cette colline pour une cérémonie rituelle d'offrande à la déesse Terre appelée Pachamama.

Plus tard, cette journée se prolongea naturellement par une sieste...

L'ìle Amantani
L'ìle Taquile

Enfin, le troisième et dernier jour, nous sommes allés avec une petite barque de pêcheur jusqu'à une île flottante, l'île Uros Titino. Les îles flottantes, également appelées les îles Uros, constituent la principale attraction touristique de Puno. Cherchant à se défendre du peuple Aymara il y a des siècles, la petite tribu des Uros se mit à construire ces îles étonnantes. Ces îles sont fabriquées à partir de couches de roseaux qui poussent dans le lac ; les couches sont complétées en surface au fur et à mesure que les couches inférieures pourrissent. Le sol est alors souple et donne un peu l'effet d'être sur un trampoline. Le métissage avec les Aymaras a depuis entraîné la disparition des Uros et de leur langue. Ce sont désormais les Aymaras qui occupent ces îles. Ils perpétuent la tradition sur la quarantaine d'îles installées à quelques kilomètres de Puno, attirant ainsi des milliers de touristes. Ces insulaires, qui se sont peu à peu enrichis avec le tourisme, vivent désormais sur la terre ferme et reviennent seulement sur leur île afin d'assurer le show pour les touristes. L'île Titino fait partie des exceptions. Plus éloignée de Puno, elle accueille peu de touristes et ses habitants, moins chanceux, n'ont alors d'autre choix que d'y vivre...

Seuls visiteurs, nous avons été accueillis par une des familles de l'île (une trentaine de personnes y habitent et chaque famille accueille à tour de rôle les visiteurs). Nos hôtes nous ont ainsi présenté leur mode de vie et l'incroyable procédé de fabrication de leurs îles. Après leur avoir acheté une babiole, leur unique source de revenu avec la pêche, nous voilà repartis sur notre barque dans le sens inverse. Dans une heure, nous reprenons la route pour une nouvelle aventure... la Bolivie!

Nous voguons lentement vers l'île Titino
Illustration du procédé de constuction
Avec leur maison en roseaux, on se croirait en plein conte des Trois Petits Cochons
Notre capitaine de navire et sa petite fille

lundi 26 octobre 2015

Rencontre avec la rockstar du Pérou

... Nous parlons bien évidemment du Machu Picchu! Impossible de passer à côté! Et pourtant, nous n'allons pas vous cacher que l'idée nous a effleurés l'esprit. Car pour les petits budgets, la visite de la cité inca peut très vite devenir le parcours du combattant. Et pour cause: le gouvernement péruvien a eu la bonne idée de vendre les compagnies ferroviaires reliant Cusco à Aguas Calientes (le village le plus proche du Machu Picchu et seulement accessible en train) à des sociétés privées chiliennes. Et que fait une société privée qui a le monopole? Et bien elle augmente les prix, pourquoi se gênerait-elle? Résultats des courses: un aller-retour depuis Cusco coûte pas moins de 160 dollars américains, un peu moins des gares plus proches du site... Ça, c'est sûr, ce n'est pas l'Etat français qui vendrait des compagnies  juteuses à des sociétés privées! Ah, on nous dit que si en fait...

Nous avons donc pris l'option la moins coûteuse qui consiste à prendre un tour avec une agence, ce qui veut dire tout d'abord 6 heures en minibus jusqu'à Hidroelectrica, le terminus de la ligne ferroviaire. Au bout d'une heure de route dans la montagne, la plupart des voyageurs du minibus était complètement malade, les sacs à vomi tournaient à plein régime. Situation logique lorsque le conducteur du véhicule conduit comme un cinglé... Stéphanie s'agace et s'apprête à demander au chauffeur de respecter la vitesse autorisée. Mais c'est Nicolas qui dégaine le premier! Contenant son courroux, il lui demande courtoisement de ralentir. Et à notre grande surprise, le chauffeur réagit en véritable connard... Il lui répond par ce qui pourrait s'apparenter à un "va te faire voir!". Dans ce type de cas, on oublie alors la courtoisie... Nicolas fulmine (pour des raisons de bonne compréhension, nous avons traduit ses propos sans les fautes): "Tout le monde est malade à cause de ta façon de conduire comme un abruti, je peux te dire que, si c'était moi qui conduisais, personne ne serait malade! ". Au mot "stupido", le chauffeur devient comme fou, il arrête le minibus, se retourne et commence à hurler que, grosso modo, il a toujours conduit comme ça et qu'il ne voit pas où est le problème! Nous répliquons vertement. Puis il prend son portable et appelle son agence pour se plaindre de Nicolas! Jusque là, les autres touristes restent spectateurs de la situation. Et puis, comme un seul homme, tout le minibus (à l'exception d'un couple péruvien qui a préféré faire profil bas, nous étions partis avec une heure de retard à cause d'eux) s'énerve à l'encontre du chauffeur. La révolte du minibus commence! Une touriste péruvienne menace de signaler sa conduite dangereuse à la police! Quatre touristes portugais lui emboîtent le pas en disant que ce n'est pas seulement Nicolas mais bien tout le bus qui dénonce son comportement! Dans ce climat de protestations générales, le chauffeur refuse de reprendre la route. Après ce baroud d'honneur, il se résigne enfin et nous conduit à destination en améliorant sensiblement sa conduite. Arrivés au terminus, il change son fusil d'épaule et pousse son comportement jusqu'à l'obséquiosité, en nous conseillant de bien boire pendant la marche qui nous attend... Comme c'est bien aimable mais on ira quand même se plaindre à notre agence...qui n'en aura d'ailleurs absolument rien à faire!

Et du terminus, commence ainsi une marche peu passionnante de 2 heures 30 le long de la voie ferrée jusqu'à Aguas Calientes. Pour pimenter le tout, l'endroit, qui est de nature tropicale, est infesté de ces infâmes sandflies (déjà rencontrées dans la Cordillère blanche)! Heureusement, nous faisons la connaissance d'un couple de polonais vraiment sympa; ce qui rend le trajet plus agréable.






Aguas Calientes, avec cette foie ferrée qui la traverse, nous donne l'impression d'être une ville du Far-West, perdue au milieu de nulle part. Malgré le nombre incroyable de restaurants et d'hôtels, nous avons trouvé cette ville assez agréable.

Quelque chose nous dit que son bilan carbone n'est pas très bon...

Après une nuit passée au rythme des cris d'ados péruviens tout excités occupant la chambre voisine de la nôtre, nous nous levons à l'heure très matinale de 4h20. D'une part, parce que nous allons monter jusqu'au Machu Picchu à pied, et d'autre part, parce que nous souhaitons profiter du site avant l'arrivée des hordes de touristes acheminés en bus. Au point de contrôle situé au pied de la montagne, la queue est déjà bien grande... mais bon sang à quelle heure se sont-ils levés?! Armés de nos lampes frontales, nous commençons à monter les quelques 1700 marches menant au Machu Picchu. Peu à peu, la montée prend la forme d'une course sans dossards entre les marcheurs: Nicolas est au-coude-à coude avec un couple d'Allemand, pas facile à dépasser! Un peu plus bas, Stéphanie est suivie de très près par une colombienne, elle compte bien la distancer mais cette dernière s'accroche... Ah mais quel suspense!
On dirait les Bidochon, non?! ... Allez tant pis, on la publie quand même!
Une photo entre deux petits coups de sprint

Arrivés tout en haut, nous sommes un peu dépités.  Les bus sont déjà là et nous ne voyons pas grand-chose, un brouillard épais s'est emparé du site...




A 6h30, accompagnés d'une dizaine de personnes, nous commençons la visite du site avec un guide soigneusement sélectionné par notre agence... En une heure de visite, nous avons ainsi appris que le Temple aux trois fenêtres avait trois fenêtres; qu'ici, c'était la zone des maisons à trois portes parce que, on vous le donne dans le mil, elles ont toutes trois portes ; et que cet endroit juché de rochers était une carrière... Et puis rien de plus! La visite se termine et nous n'avons alors découvert qu'une toute petite partie du site. Bien sûr, nous caricaturons les explications données mais la réalité n'est pas si éloignée. Il est vrai qu'on sait finalement peu de choses sur la cité depuis sa découverte par l'historien américain Hiram Bingham en 1911 (il recherchait en réalité la cité perdue de Vilcabamba, située plus loin dans la jungle). Son emplacement et le nombre de routes d'accès confirment le rôle important que tenait la cité. Des doutes demeurent sur les conditions de sa création: certains pensent qu'elle a été construite à la fin de l'Empire inca, d'autres supposent qu'elle était déjà abandonnée à l'arrivée des Espagnols... Mais quand-même, on ne peut pas dire que notre guide se soit vraiment foulé!
Nous avons donc continué tous seuls la découverte des autres points d'intérêt. Ce fut l'occasion de constater que tout l'intérêt du site ne réside pas dans ses ruines, assez classiques finalement, mais dans son emplacement, absolument spectaculaire! Nous n'arrivons d'ailleurs toujours pas à admettre qu'une civilisation capable de construire des citadelles d'un tel génie ait pu être battue par une poignée de Conquistadors!

La carrière avec au fond le cerro Machu Picchu que nous avons grimpé
Secteur agricole est
La place principale

Le Temple...  aux trois fenêtres
Pendant ce temps-là, Robert Bidochon prend des photos
Et la voici! la fameuse photo de la montagne du Huayna Picchu surplombant les ruines du Machu Picchu

En version la tête dans les nuages

Après, nous avions rendez-vous avec le cerro Machu Picchu (la montagne qui a donc donné son nom au site) qui fait face au site archéologique... C'est alors reparti pour 2 heures de marches à monter! En haut, l'effort est récompensé. Une superbe vue à 360° nous attend, les ruines paraissent alors toutes minuscules!

Les marches, c'est sa passion!
Stéphanie prend peu de photos, elle se concentre pour ne pas regarder le vide juste à droite des marches
Même pas peur!
A 3060 mètres, le Machu Picchu est miniature
 A 16 heures, après un dernier petit tour parmi les ruines, nous décidons de partir, car la journée n'est pas finie... Il nous faut désormais redescendre toutes les marches jusqu'à Aguas Calientes. Au lieu de rentrer le jour-même, nous avons préféré passer une nuit de plus dans la ville; nous n'avions pas le courage d'enchaîner avec la marche retour le long de la voie ferrée ainsi que les 6 heures de route. Et puis, nous avions aussi une petite idée derrière la tête... Nous avions en effet entendu parler d'un bon restaurant franco-péruvien, l'Indio Feliz. Aux oubliettes les découvertes culinaires, nous nous sommes tout de suite concentrés sur la partie française de la carte. Assis sur notre petit nuage, nous avons ainsi dégusté de la quiche lorraine, du poulet braisé à la sauce au vin, des tomates à la provençale, de la tarte aux pommes et de la mousse au chocolat... Bref, le bonheur!

Cusco et la Vallée sacrée

Essayant, tant bien que mal, d'être fidèles au principe du "mens sana in corpore sano", nous avons donc mis de côté la randonnée pour faire place à dame culture. Et côté culture, on peut dire que la région de Cusco nous a sacrément gâtés!

Considérée comme le nombril du monde (qosq'o en quechua), Cusco fut la capitale de l'Empire inca. C'est Pachacutec - le neuvième Inca et principal artisan de l'expansion de l'empire durant le siècle précédant l'arrivée des Espagnols - qui donna à la ville sa fameuse forme de puma, dévia les cours d'eau des fleuves pour qu'il la traverse et y bâtit les plus beaux monuments au fur et à mesure de ses victoires. Après, nous connaissons la suite: les Conquistadors sont arrivés, ont conquis Cusco, non sans difficultés d'ailleurs, l'ont pillée puis colonisée. Aujourd'hui, Cusco est une jolie ville mêlant vestiges incas et édifices coloniaux. Mais son emplacement proche du Machu Picchu l'a aussi rendue hypertouristique, lui enlevant beaucoup de son authenticité: les habitants d'un quartier comme San Blas ont dû faire place nette aux touristes, les murs incas portent désormais les lettres d'enseignes comme celles de KFC et bien rare est la balade où il ne vous est pas proposé massages et autres tours. Vous l'aurez compris, même si nous lui reconnaissons sa beauté, nous n'avons pas vraiment été séduits par la ville.
Nous avons par ailleurs visité le musée inca et celui du site Qoricancha, deux petits musées à l'intérêt relativement limité.

La Plaza de Armas avec sur la gauche, la Catedral et sur la droite, l'Iglesia de la Compañia de Jesús.
Sinon, Cusco n'est pas du tout en pleine gay pride: il s'agit du drapeau quechua.
Iglesia et Monasterio de Santa Catalina


Tentative de reproduction d'une photo du photographe péruvien Martin Chambi
A Cusco, c'est la fête presque tous les jours!
Eglise de Santo Domingo construite sur le Temple du Soleil
Les prix des restaurants étant proportionnels au nombre de touristes, notre cantine était l'agréable marché de San Pedro.


Lundi des patates, mardi des patates...
La papa rellena, une sorte de beignet de pomme de terre fourré. Un délice!
Riz, frites, oeuf, tomate, oignon et avocat : le plat quasi-quotidien de Nicolas au marché de Cusco

Côté découvertes culinaires, nous avons mangé de l'alpaga, la viande est bonne et ressemble fortement à celle du boeuf. Les retrouvailles avec deux françaises, Brigitte et Chantal, avec qui nous avions passé la frontière péruvienne, ont aussi été l'occasion de goûter le cocktail national, le pisco sour. Il s'agit d'un mélange de pisco, une eau-de-vie à base de raisin, d'un blanc d'oeuf, de sirop de sucre de canne, de jus de citron vert et, pour finir, de glaçons. Verdict: quand il est bien fait, c'est plutôt bon!

Et voilà, nous voulions vous parler de culture et que faisons-nous?! Nous vous parlons de bouffe... Ah la la, pauvres de nous!

Les ruines du fort de Sacsayhuamán, qui surplombent Cusco, sont impressionnantes. S'y trouvent notamment des fortifications en zigzag constituées d'énormes blocs de pierre. Pachacutec fit construire Sacsayhuamán comme la tête du puma, les remparts en zigzag, apparemment très efficaces, symbolisant les dents. Malgré la grandeur du site, on estime à 20% ce qui reste des constructions d'origine.

Les Incas connaissaient-ils la potion magique?
Les fortifications en zigzag 
Vue de Cusco depuis le site

A une dizaine de kilomètres au nord de Cusco, s'étend la Vallée sacrée qui suit le cours du rio Urubamba, aussi appelé Vilcanota. Géographiquement parlant, la Vallée sacrée s'étire d'Ollantaytambo (à l'ouest) à Pisac (à l'est), soit les deux principaux sites archéologiques de la vallée. La vallée recelant d'innombrables trésors archéologiques et notre intérêt pour l'archéologie n'étant pas inépuisable, nous avons opté pour la visite de quatre sites dont les incroyables salinas de Maras.

La veille de notre départ pour le Machu Picchu (qui fera l'objet de l'article suivant), nous sommes allés visiter la citadelle de Pisac. Ayant pour rôle de protéger la vallée et un col donnant accès à la jungle, les Incas ont perché cette citadelle au sommet d'une montagne aux flancs très abrupts. Partant du village situé au pied du village, nous avons pu constater le caractère ô combien inexpugnable de la citadelle. Les chemins très pentus menant au site et le soleil de plomb ont eu très vite raison de notre allant. C'est alors que le rythme ralenti et la langue pendante, nous croisons plusieurs personnes, souvent âgées et moyennement alertes. Une question nous taraude : comment ont-elles fait pour atteindre le site? Notre randonnée dans la Cordillère Vilcanota nous aurait-elle fatigués à ce point là? Au bout d'un certain temps, nous atteignons enfin les premiers vestiges de la citadelle et découvrons une véritable ville, avec ses différents quartiers, juchée le long d'un étroit plateau. A la fin de notre visite, nous mettons fin au mystère: des bus passent en fait par une route menant en haut de la montagne... ouf, nous ne sommes pas encore devenus totalement ramollis!

Ah oui, c'est haut quand même!

Le quartier militaire surplombant les impressionnantes terrasses du flanc Est

Le centre cérémoniel avec son Temple du Soleil
Nicolas et le Temple de la Lune
Ca va beaucoup mieux en descendant!

Sur le chemin du retour du Machu Picchu, nous avons profité de notre passage par le village d'Ollantaytambo pour nous y arrêter et visiter les ruines incas qui le surplombent. Ce site a été le théâtre d'une bataille importante que les Conquistadors ont perdu face aux Incas. Après avoir été vaincu à Sacsayhuamán, Manco Inca, l'Inca installé par Francisco Pizarro et qui a fini par se rebeller, s'est retiré à Ollantaytambo. En 1536, Hernando Pizarro (demi-frère de Francisco Pizarro) accompagnés de chevaliers et fantassins, a mené l’assaut pour capturer l'Inca. Accueuillis par une pluie de flèches, de lances et de rochers, Pizarro a alors battu en retraite. La suite est plus classique, les Espagnols sont revenus avec des troupes plus importantes et ont conquis la citadelle. Manco Inca, quant à lui, a dû fuir et se réfugier dans la forteresse de Vilcabamba.


Et encore un Temple du  Soleil!
10 niches d'offrandes

Le lendemain matin, nous poursuivons notre remontée de la vallée en prenant un combi en direction des salines de Maras. Passant par la petite entrée du site, nous découvrons, aveuglants de blancheur, des milliers de petits bassins en terrasses qui servent depuis l'époque inca à l'extraction du sel. Quel drôle de spectacle dans un paysage montagneux! Il s'explique par un petit cours d'eau très salée provenant d'une source d'eau chaude. Au fil de notre balade le long des bassins, nous avons croisé quelques paludiers tout occupés à piétiner le sel avec des bottes... ou pieds nus. Et ceci pour un salaire de misère évidemment.
Et puis, la tranquillité régnante est soudainement perturbée... Des centaines de touristes se trouvent de l'autre côté du site. Plus possible d'avancer, les petits passages entre les marais sont engorgés, les fortes voix des guides guidant leur groupe avec un petit drapeau s'entremêlent et la ritournelle des marchands de souvenirs se fait entendre. Une chose est sûre, nous ne sommes plus seuls!







Juste après les salines, nous sommes partis découvrir le site de Moray, situé à quelques kilomètres de là. Il s'agit de trois cuvettes avec différents niveaux de terrasses en forme de cercles que les Incas auraient utilisées comme laboratoire afin de déterminer les meilleures conditions pour les différentes cultures; chaque niveau jouissant d'un microclimat. Certains archéologues réfutent cette thèse. Mais le spectacle est suffisamment particulier pour attirer les touristes que nous sommes.
Le site étant présenté sous sa forme brute, sans panneaux d'explications, la visite est très rapide et par conséquent assez décevante.

 Pour le trajet salinas-Moray, nous avons pris un taxi collectif..  Ici, le coffre est une place comme une autre!

Nicolas se dit que ca pourrait bien être une idée à présenter à Tech&Bio 2017...

... Et c'est ainsi que s'achève notre visite de la Vallée sacrée.