jeudi 29 septembre 2016

La grande bouffe

Nous passons la frontière autrichienne quelques kilomètres après Bratislava. Nous sommes très contents parce que nous avons passé les 2000 kilomètres quelques jours auparavant et avons prévu de bien les fêter à Vienne ! Petite découverte de l'hospitalité autrichienne le soir:  après avoir monté la tente dans un coin de pré abandonné, nous sommes bien tranquilles en train de manger nos pâtes lorsqu'un couple accompagnés d'un berger allemand énervé passe en pick-up pour nous dire que c'est interdit de dormir là. C'est la première fois que nous avons droit à ce discours depuis notre départ mais il est tard, pas question de tout démonter dans la nuit alors tant pis pour eux, on reste! Nous aurons de la chance, ils n'appellent pas la police mais, dès potron-minet le lendemain matin, le pick-up fait des rondes pour bien nous faire comprendre que c'est "verboten"!

Nous arrivons finalement à Vienne et, après une bonne douche, allons nous balader en ville. Nous sommes le 15 juillet et les rues sont assez désertes, sauf dans le vieux centre où nous ne croisons pas beaucoup d'Autrichiens mais des hordes de touristes de toutes origines. Le soir, nous mangeons un plat roboratif dans une espèce de festival en plein air et faisons la connaissance de Bruno et Nathalie, un couple de profs auvergnats qui nous mettent à jour sur l'actualité des collèges, pokemon go, etc. On a bien rigolé avec eux!

La cathédrale Saint-Etienne
Une aile de la Hofburg, le palais impérial
Un petit bout du magnifique hôtel de ville
L'intérieur de l'église votive
Une Flakturm, des tours de défense antiaériennes construites lors de la seconde guerre mondiale, Trop chères à détruire, elles sont restées. Celle-ci abrite un musée, un mur d'escalade... le blockhaus c'est cool!
Une maison Hundertwasser, un artiste autrichien qui recyclait toutes vos chutes de carrelages!

La grande roue du Prater, un attraction plus que centenaire

Le lendemain, nous attaquons les choses sérieuses en allant prendre un chocolat chaud et manger un gâteau au Café Central, une institution viennoise qui souffre un peu de surfréquentation touristique.





Les visites étant hors de prix, nous nous limitons aux musées et monuments incontournables pour continuer à privilégier la gastronomie en allant chez Sacher, manger une authentique Sachertorte, délicieuse! Puis le dernier jour, après avoir visité le château de Schönbrunn, nous irons chez Diglas pour goûter d'autres gâteaux, tout aussi bons.


C'est plus lui qui ouvre la porte!

Stéphanie va visiter le musée Belvédère, où se trouve notamment le fameux tableau du baiser de Klimt. Nicolas qui y est déjà allé deux fois s'en va faire la lessive!


Eglise Saint Charles

Pavillon de la Sécession, mouvement artistique viennois apparu à la Belle époque 


Le château de Schönbrunn, où Sissi semble omniprésente... alors qu'elle l'a fui toute sa vie!



La récompense !

Bien rassasiés, nous repartons de Vienne un dimanche longeant le Danube en direction de l'ouest. Alors que, jusque là, nous étions plutôt tranquilles sur les pistes cyclables, nous comprenons l'expression autoroute à vélo que certains emploient lorsqu'ils parlent de la piste qui longe le Danube. Ce sont des centaines de cyclistes que nous voyons toute la journée. S'il est très plaisant de voir tous ces gens faire du vélo, c'est également assez fatiguant parce que la mode du vélo électrique fait fureur et que l'on voit beaucoup de gens foncer avec l'assistance électrique au maximum, sans forcément parfaitement maîtriser leur engin. Nous n'avons pas d'accident mais, pour la première fois depuis notre départ, nous réussissons à nous perdre! Nicolas ne sait plus si Stéphanie est devant ou derrière, il fonce pour la rattraper puis se dit que non, elle n'a pas pu prendre tant d'avance et fait demi-tour, alors que Stéphanie fait la même chose... Ce petit jeu du chat et de la souris dure une heure et demi puis nous finissons par nous retrouver et reprendre la route ensemble.

Nous avons ensuite droit à une journée de pluie et de vent qui fait que nous n'avançons pas et que nous sommes trempés mais le paysage est très beau, nous traversons une région produisant de vieilles variétés d'abricots, de nombreux châteaux forts bordent le Danube et, pour couronner le tout, nous faisons la connaissance de David et Rebecca, un couple d'américains passionnants, vivants à Paris depuis 40 ans et ayant déjà voyagé un peu partout à vélo, en kayak ou en stop. Ils nous invitent à manger au chaud dans une auberge et nous leur promettons le gîte et le couvert à Tours, lors de leur prochaine descente de la Loire en kayak. Il est des journées que l'on croît mal engagées et qui s'avèrent être les meilleures! Comme souvent lorsque l'on rencontre des gens, nous oublions de faire une photo avec eux, donc vous n'aurez que les paysages!




Une journée de plus à lutter contre le vent le long du Danube et nous quittons ses berges pour monter dans les collines en direction des lacs du Salzkammergut. Les itinéraires cyclables en Autriche sont très bien conçus et nous traversons de jolis paysages de campagne pour finalement découvrir l'Attersee en fin de journée. Tout est très chic dans la région et nous devons nous résoudre à payer un camping: 20 euros pour un champ avec deux sanitaires très basiques, c'est déjà cher mais lorsque nous découvrons qu'il faut encore payer pour avoir de l'eau chaude, nous allons râler auprès des propriétaires en disant qu'il ne faut quand même pas se moquer du monde. Pas contents que l'on discute la légitimité de la sacro-sainte règle, ils nous envoient balader et Nicolas, qui ne veut pas leur donner un centime de plus, prend une douche froide-glacée. Finalement, le lendemain matin, ayant sans doute peur du scandale, ils viennent nous rendre 5 euros en catimini...




Après 100km de route, nous débouchons sur le lac Attersee

Nous continuons la route pour rejoindre Salzbourg. Les paysages de lacs et de montagnes sont toujours aussi beaux et nous atteignons la ville natale de Mozart en fin de journée. Là encore, la ville est très belle mais complètement envahie de touristes, les logements sont hors de prix et nous ferons donc une balade express dans le centre-ville avant de rouler jusqu'à la frontière allemande et trouver un champ où passer la nuit.


Le Mondsee
La confiture Darbo, la meilleure!  
10 kilomètres de descente ininterrompue pour arriver à Salzbourg!
Salzbourg
Une Mozartkugel et ça repart!

Et voilà l'itinéraire: