lundi 20 juillet 2015

The wire ou presque

Plutôt que d'aller directement de Washington à New-York,  nous avons choisi de faire étape à Baltimore. Drôle d'idée étant donné l'actualité récente de la ville et sa réputation peu glamour... Mais ce serait oublier que la série The Wire que nous avons adorée se passe à Baltimore!

Nous avons donc essayé de retrouver quelques lieux de tournage.  Bizarrement nous avons fait le tour du centre-ville et fait l'impasse sur les ghettos, où se passe pourtant la majeure partie de la série, mais,  sans voiture, c'est encore moins sympa ces coins là.

Première surprise,  le centre est joli,  c'est une ville ancienne,  pour les USA, tout est relatif, et, comme la série le montrait bien,  il y a eu de gros efforts de spéculation immobilière pour rénover le centre et virer les pauvres (c'est quand même pas totalement réussi, il en reste sous les ponts).

Nous avons donc pu apercevoir ce qu'il reste des docks, le Baltimore Sun, l'hôtel de ville et des voitures de police bien sûr !

 On s'est bien amusés à faire ce petit jeu de piste.







Nicolas se prend pour Bunk à la sortie du bar des flics

Stéphanie espérant croiser Carcetti promenant son chien






Nous avons aussi décidé de goûter la spécialité locale, le crabcake. Sur conseil d'une locale nous sommes donc allés sur le port, chez Phillips, apparement réputé pour ses crabcakes. C'est pas mal mais ça arrive avec des chips et du ketchup, encore une fois un peu de riz, une fondue de poireaux et une pincée d'aneth aurait pu faire mieux... de la cuisine quoi !

C'est quoi cette arnaque !

dimanche 19 juillet 2015

Independance Day


Après une petite nuit passée dans l'avion, nous voilà à Washington. Lors de la réservation de l'avion, nous avions le choix, pour quasiment le même prix, d'arriver à New-York ou à Washington. On s'était alors dit que ce serait vraiment chouette d'être dans la capitale un 4 juillet... Sauf qu'un détail nous avait échappé: nous n'étions pas les seuls à nous dire ça! Résultats des courses: la plupart des hôtels étaient complets, restaient ceux aux prix exorbitants. Mais à force de guetter la bonne occasion sur booking, on a quand même réussi à ne pas trop nous ruiner!
Nous avons donc pu être dans la capitale de la première puissance mondiale lors de sa fête nationale. On s'attendait à une journée extraordinaire, avec tout le toutim, qui fasse pâlir notre 14 juillet, pauvre cinquième puissance mondiale que nous sommes... Et bien, ce fut la big déception! La parade, par exemple, s'est révélée médiocre.

Après les fanfares de militaires, se sont ainsi succédés, avec du désordre et de longs intervalles, les petites fanfares des écoles de différents bleds du pays ; les miss "beauté" de quelques Etats; quelques chars mais ils étaient bien loin d'être à la hauteur des chars de la fête des Langoustines de Locmiquélic, c'est dire! ; des associations de tout type, ce qui faisait qu'on pouvait avoir trois personnes marchant comme ça avec juste des T-shirts aux mêmes couleurs; voire...des fans de tuning faisant vrombir fièrement leur engin! Le tout pendant 3 heures! On a vraiment eu le sentiment que n'importe qui pouvait défiler dès lors qu'il en faisait la demande... L'idée peut paraître bonne mais au final ça donne une parade vraiment pas terrible!

Le soir, le feu d'artifice a débuté à 9h09. On était juste devant la maison blanche, ça c'était pas mal ;) Et puis après 15 minutes de bing et de bang, tout le monde au lit! Pas de bal ou rien de ce genre! Ça aussi, ce fut une source d'étonnement, mis à part quelques petits concerts par-ci par-là au cours de la journée, il y avait assez peu d'animation.
Bon et sinon Washington? On vous le dit tout de suite, la fatigue du voyage se faisant sentir et le climat très chaud et humide (c'est surprenant mais c'est un climat subtropical à Washington!) ne nous ont pas aidés à être très efficaces pour la visite de la ville. On a quand même vu tous les immanquables comme la Maison blanche, le Congrès (en travaux!), la Cour suprême, le cimetière d'Arlington, le Lincoln Memorial sur les marches duquel Martin Luther King a prononcé son I have a dream... Sans oublier le coeur de Washington: le National Mall qui est un grand parc allant du Congrès au Lincoln Memorial en passant par le Washington Monument et le long duquel se trouvent de part et d'autre une petite dizaine de musées, tous gratuits (merci à un certain britannique James Smithson qui voulait faire des USA, une nation de la connaissance...). C'est comme ça qu'on a visité le musée d'histoire naturelle avec notamment son squelette de tyrannosaure, la galerie d'art et pour le grand bonheur de Nicolas, le musée de l'air et de l'espace. Pour son petit malheur, on n'a pas eu le temps de visiter une annexe du musée qui se situait à une heure de là et qui hébergeait le Lockheed SR-71, le fameux Black bird!... Le SR quoi? Stéphanie, elle, avait beaucoup moins le sentiment de passer à côté de quelque chose.
Allez prochaine étape: New-York!  Enfin non, pas encore pour tout de suite... (tentative d'effet de suspense)








Petite photo insolite




Bing!

Bang!




Le Washington Monument depuis le Lincoln Memorial
Le petit Nicolas devant le Spirit of Saint Louis

Le petit Nicolas devant un Spitfire, même si ce n'est pas tres américain

Un vaisseau Appolo combiné à un Soyuz... ou quand la guerre froide a connu quelques périodes de réchauffement


vendredi 17 juillet 2015

Sans Francis & co


... Bon ok petite forme pour le titre.

On a rendu la voiture, il ne nous reste plus que nos deux gros sacs... il y a comme un goût de fin d'aventure dans l'Ouest américain. Mais avant de voler pour la côte Est, il nous reste une dernière étape, et pas des moindres, puisqu'il s'agit de San Francisco

C'est une ville que nous avons beaucoup appréciée. Il y a finalement peu de choses à visiter, ce qui fait qu'on est très vite tenté par la flânerie au gré des différents quartiers.

Avec cette fois-ci pour seul guide, la carte fournie par l'office de tourisme, on a commencé notre découverte de la ville par le quartier du port, Fishermans wharf: touristique au plus haut point mais ça fait partie des passages obligés.




Un lion de mer se dore la pilule

Au loin, on aperçoit un petit pont rouge... qui, jour de chance, ne se cache pas dans le brouillard.


On a évidemment croisé les fameux cable cars. L'idée d'en prendre un, en se tenant debout sur le côté, cheveux au vent, comme les habitants de San Francisco nous tentait bien. Et puis on a très vite changé d'avis. Car les choses ont bien changé depuis l'époque de l'inspecteur Harry... Les habitants les ont en effet abandonnés au profit du métro et du bus, moins chers et plus rapides. Et ce sont désormais les touristes prêts à faire la queue pendant des plombes qui les ont peu à peu remplacés. L'envie nous est donc passée...




Avec une petite visite du Chinatown.




Le deuxième jour, mazette on a marché! Et marcher à San Francisco n'est pas un vain mot avec toutes ses collines à monter et descendre!


  
Vue de Telegraph Hill


La plus grande tour de San Francisco: la Transamerica Pyramid


On est ainsi passés par Alamo Square Park pour admirer les "fameuses" Painted ladies, des maisons victoriennes surplombant le downtown. A vrai dire, avant d'arriver à San Francisco, ça ne nous parlait pas des masses mais notre carte nous disant que c'était un point d'intérêt, on est allés les voir... Les nombreux flashs crépitant en leur direction nous ont donc confirmé la notoriété de ces jolies maisons... Ou alors tout ce petit monde aurait fait comme nous?







Dans le quartier gay d'Alamo, on est tombés sur des personnes faisaient la queue pour la présentation du premier livre (enfin ça doit être un grand mot) d'une jeune écrivaine. Son nom? Kim Kardashian... Et oui elle saurait écrire, on aura décidément tout vu!





Et par hasard, on tombe sur une maison où ceux qui vivent là ont jeté la clef... C'est bien ça, la maison bleue de Maxime!




La rue de Clarion Alley, haut-lieu du street art à ce qu'on dit.




Le dernier jour, on est allés voir le petit pont rouge de plus près. Le brouillard est là cette fois-ci.



Avec juste à côté, l'île d'Alcatraz.



Ah oui, on allait oublier de vous parler de notre hôtel... Situé dans une rue véritable cour des miracles où vivent pêle-mêle junkies, clochards et travelos, l'hôtel Europa, avec sa façade ambiance squat, vous offre un lit avec sommier touchant le sol et une douche sur le palier digne d'un film d'horreur, tout ça pour la modique somme de 80$!





mardi 14 juillet 2015

Yosémite

Après la fraîcheur et l'humidité du nord de la côte californienne, nous avons pris la route pour rejoindre le fameux parc national du Yosémite.

Sur la route nous avons testé In 'n out Burger,  la chaîne californienne de burgers la plus connue et réputée pour son excellence...  C'est sûr,  c'est mieux que les autres chaînes que l'on a pu tester,  mais nous ne sommes pas vraiment tombés sous le charme. 

Le parc de Yosémite est très grand mais une vallée concentre les principales attractions et la horde de touristes. Forcément on a commencé par ça,  et il y avait un monde de malade, on se sentait plus à Center parc que dans la nature.  L'objectif étant de faire une randonnée de plusieurs jours,  nous nous sommes donc rendus au bureau des permis (ici tout est régulé, pour randonner sur plusieurs jours il faut toujours demander une autorisation aux rangers).  Bonne surprise,  nous avons eu un permis tout de suite et, après un briefing sur les ours du Yosémite,  nous avons loué une bearbox (une grosse boîte en plastique résistant aux ours dans laquelle il faut mettre toute sa nourriture, bien lourde!) et étions fin prêts!

Concernant les ours, chaque parc a sa doctrine,  à Yellowstone il y a des ours noirs et des Grizzlys, ces derniers étant un peu baraqués et dotés d'un fort caractère,  il est recommandé de ne pas crier, ne pas bouger, bref espérer qu'il vous trouve sympa et aime votre look! Mais à Yosémite les ours ne sont que de petits ours noirs (quand même capables de défoncer une bagnole), très habitués à l'homme. Les rangers préconisent donc de prendre un air imposant et de leur crier dessus pour leur faire peur... Bon, pourquoi pas !






Jour 1: la montée et la chaleur
Après une nuit fatiguante au campement de backpackers, dont une partie a fait la fête la moitié de la nuit, nous allions partir quand le sac de Nicolas a perdu un morceau,  une heure de raccomodage plus tard c'était mieux. Nous avons donc commencé par 1000m de montée pour arriver à un superbe point de vue puis enchaîné par un sentier en alternance de montées et descentes jusqu'à notre premier campement, le tout sous un cagnard de plus de 30°, on était rincés. Tous les autres randonneurs avaient vus des serpents à sonnette et le campement était connu pour en abriter beaucoup, autant dire que Nicolas n'était pas détendu!






Jour 2: la chaleur et la rivière
Après une nuit perturbée parce qu'un ours est venu défoncer un arbre mort à 10m de la tente pour faire un festin de termites, on a repris le chemin sous le soleil et la chaleur,  mais pas d'ombre pour s'abriter parce que la forêt avait brûlé quelques années auparavant.  Étrange paysage apocalyptique au milieu duquel coulait une rivière magnifique. Sur le chemin nous avons croisé 2 serpents, mais apparemment sans sonnette. Enfin, arrivés au campement, on a eu la bonne surprise d'être à côté d'une jolie vasque sous une petite cascade, l'eau était un peu fraîche mais c'était très agréable d'y faire trempette.
         






Jour 3: la montée, la chaleur et les moustiques
Le troisième jour nous devions monter jusqu'à un col à 3200m dans des paysages magnifiques. Pour rendre le truc plus marrant, il fallait donc y ajouter un bon cagnard et des nuées de moustiques.  Au bout d'1h à se débattre pour ne pas trop se faire piquer, on a commencé à s'énerver et au bout de 2h on avait épuisé tout notre répertoire d'injures. Aucun ours n'a osé s'approcher tellement on avait l'air dangereux ! Bref le calvaire s'est poursuivi toute la journée, nous avons monté les 1200m de dénivelé en polaire (pour les manches longues) sous la chaleur et avons dormi après le col, dans un endroit magnifique à 3000m, toujours infesté de moustiques. Néanmoins, voyant le positif, on a constaté que les moustiques de Yosémite étaient plus petits que ceux de Yellowstone et que leurs piqûres grattaient un peu moins. Malgré notre meilleure préparation, on avait de l'antimoustique cette fois-ci, très inefficace, Stéphanie a donc pu battre son record et atteindre les 200 piqûres de moustiques, ce dont elle se serait bien passé.




Jour 4: Facile
Après une nuit fatiguante sans avoir rien gagné au grattage et un petit déjeuner entourés de moustiques, nous avons terminé la rando par une dizaine de kilomètres tranquilles dans une jolie vallée, quelques daims broutaient sur le chemin. 2h de navette et une douche plus tard, on avait retrouvé une apparence humaine et on s'est mangé une bonne truite,  délicieux !

Nous sommes ensuite allés voir les Séquoias que le parc renferme, mais les avons trouvé moins impressionnants que les Redwoods. 

Pour finir, nous avons traversé la Californie d'est en ouest, paysages désolés de pâturages complètement grillés par la sécheresse qui sévit depuis plusieurs années. Les immenses vergers d'amandiers ou de pistachiers sont encore verts, mais pour combien de temps? La plupart des cours d'eau sont à sec depuis longtemps. Ajouté à cela quelques "fermes" laitières devant compter 2 à 3000 vaches parquées dans la poussière et vous comprendrez que nous n'avons pas été charmés par le centre du Golden State.