samedi 4 juin 2016

On s'était dit rendez-vous dans 9 ans!

Après une nuit passée dans le ferry, nous sommes réveillés à 4 heures du matin par une voix ô combien agaçante nous annonçant à peu près toutes les 15 minutes que nous allions débarquer. Sans nul doute, les Japonais n'aiment pas être pris au dépourvu... Vers 7 heures, complètement abrutis par cette voix, nous posons le pied sur la terre ferme du port de Kokura, situé sur la côte nord-est de l'île de Kyushu. Comme la plupart des villes ici, la ville n'a pas un charme fou mais elle a été à deux doigts de marquer dramatiquement l'histoire. La chance à quelques gros nuages. En effet, la ville était la cible de la seconde bombe atomique. Faute de visibilité, le bombardier B-29 Bock's Car a mis le cap sur sa cible secondaire, Nagasaki.



Le kawaii (mignon) sévit même dans le BTP

Nous prenons un bus pour la préfecture de Saga réputée pour sa poterie. Le relief de Kyushu étant un obstacle à la culture du riz, beaucoup de villages ont dû trouver une autre source de revenus. L'abondance et la qualité de l'argile les ont menés à la poterie. Plusieurs styles se sont ainsi développés. Dès le XVIIème siècle, les Japonais ont carrément enlevé des potiers coréens pour bénéficier de leurs secrets de fabrication. Ils sont fous ces Japonais! Nous jetons notre dévolu sur l'une des principales villes potières, Karatsu, bordée par la mer de Genkai. Très vite, nous comprenons que la petite ville est en train de mourir à petit feu, la plupart de ses boutiques ont fermé, l'industrie potière ne semble plus faire vivre ses habitants. Contre mauvaise fortune, nous faisons bon coeur et visitons quelques musées et galeries. Nous faisons alors notre propre analyse des raisons de ce déclin, la céramique de Karatsu n'est vraiment pas terrible et coûte beaucoup trop cher!

La rue principale de Karatsu un samedi après-midi...
Une oeuvre du potier Nakazato Taroemon qui serait à l'origine du renouveau de l'artisanat de Karatsu. A 20 360€ la bolinette, le renouveau est cher payé...
10 622€, ah c'est déjà plus accessible!
La céramique est cuite dans de grands fours en escalier 




Le lendemain, nous nous rendons au marché aux poissons de Yobuko, situé plus au nord sur la péninsule de Higashi-Matsuura. Là non plus, l'activité n'est pas débordante mais nous y passons un agréable moment. Nous y dégusterons même de l'oursin cru, un délice!




Le calamar, la spécialité de Yobuko 


L'oursin est directement servi dans la main
Les fraises du coin sont délicieuses!

Le midi, on s'est laissé tenter par le restaurant réputé du port. Au menu, oursin et sashimi de calamar!
Après l'accélérateur de particules, voici l'accélérateur de calamars!



Après cette petite escapade, il est temps de partir pour Fukuoka. La ville, qui est la plus grande de Kyushu, est surtout renommée pour son équipe de base-ball, ses ramen, et, accessoirement pour Stéphanie, moins accessoirement pour Nicolas, ses "Hakata bijin" (belles femmes)! Mais l'objectif de notre visite n'est pas là, si nous sommes venus à Fukuoka, c'est pour retrouver Mai, une amie japonaise de Nicolas rencontrée neuf ans auparavant lors de son voyage en Nouvelle-Zélande. Nicolas et Mai se retrouvent un peu comme s'ils s'étaient quittés la semaine d'avant. Mai trouve même que Nicolas n'a pas changé... ah la délicatesse japonaise! Plus tard, nous serons rejoints par son petit ami, Joe, qui nous fera découvrir tout l'art des bons sushis. Encore un grand merci à Mai et Joe pour leur sympathique et chaleureux accueil.

Les retrouvailles neuf ans après!
 Fukuoka est la ville des yatai, des stands ambulants de restauration. C'est l'endroit idéal pour manger les délicieux tonkotsu ramen, des nouilles servies dans un bouillon à base d'os de porc... Si, si c'est vraiment bon!
Un selfie presque réussi!


Peu après, Nicolas est interviewé par une équipe TV de Tokyo. C'est l'occasion pour lui de tester son japonais par un mémorable "oyshi" (délicieux)! On fera l'impasse sur l'éclairage bien dégueu qui donne l'impression qu'il est complètement beurré!
Alors ce serait ça l'avenir de l'Homme?
Heureusement pour vous, vous n'avez pas le son!
Au cours de notre balade, nous croisons Chay, une star de la J-pop. Attention c'est cinq secondes et pas une de plus pour lui serrer la main!
On se sent comme chez mamie avec les taxis japonais et leurs napperons 


C'est ce qui arrive quand on veut faire chic en utilisant un mot français sans en avoir vérifié le sens. On a ainsi pu voir des magasins de vêtements s'appeler Demi-luxe ou Seconde classe!

Ps: pour éviter tout déshonneur musical, nous tenons à préciser que nous ne sommes absolument pas fans de Patrick Bruel!

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