mardi 12 avril 2016

Phnom Penh papers

... Une enquête menée par La grande vadrouille pendant une journée et demie, sans l'aide du Consortium international des journalistes d'investigation. Là aussi, il suffit de regarder autour de soi...

En arrivant à Phnom Penh, d'emblée nous sommes surpris par le nombre de belles et grosses voitures! Range Rover, Lexus, Audi... voilà l'essentiel du parc automobile. Deux chauffeurs de tuk-tuk très sympathiques avec qui nous avons eu l'occasion de discuter résument la situation: "les voitures de luxe, ce n'est pas chez vous qu'elles sont vendues mais bel et bien ici!".

Le Cambodge est classé parmi les 15 pays les plus corrompus. Ici, la loi n'est respectée que par les plus pauvres, les riches et les puissants la font pour eux-mêmes. L' une des principales sources de revenus de cette mafia est le trafic du bois précieux que l'on trouve notamment dans les forêts du nord-est. Depuis 13 ans, le pays connaît la déforestation la plus rapide du monde. Les ethnies montagnardes voient ainsi leurs forêts peu à peu diminuer et le déplorent avant de finalement participer à cette destruction en vendant du bois aux riches entreprises du pays. Car la protection de la forêt, c'est bien joli mais ça ne nourrit pas une famille... Même si la Constitution rend l'abattage illégal, le gouvernement ferme les yeux sur ce trafic auquel la police contribue pleinement à coups de bakchich. Il préfère même encourager cette déforestation en délivrant des concessions à des proches.

C'est donc dans cette joyeuse ambiance de corruption que nous avons découvert Phnom Penh, une capitale dont le tour est assez vite fait.

Le soir de notre arrivée, nous nous sommes promenés sur le quai Sisowath avec Ryad rencontré quelques jours plus tôt à Siem Rep et avec lequel nous avons une nouvelle fois bien rigolé. Ce quai longe le Tonlé Sap qui se jette un peu plus loin dans le Mékong. Apparemment, ce jour-là est important, des Cambodgiens font la queue pour déposer des offrandes dans des temples. A peine offertes et pour faire de la place, les fleurs, par kilos, passent directement par la case poubelle...

Au loin, le Tonlé Sap se jette dans le Mékong que nous apercevons pour la première fois

Quelques diseurs de bonne aventure






Le jus de canne, c'est délicieux!

Petit dîner au marché de nuit

Sa majesté Norodom Sihamoni

Le lendemain, nous avons visité l'ancien quartier français situé au nord de la ville et qui recèle de beaux bâtiments de style art déco comme la bibliothèque nationale, la poste, la gare ferroviaire ainsi que différentes maisons.

La visite de la bibliothèque nationale de Phnom Penh, nous a démontré par ailleurs et sans grande surprise que la culture, l'instruction du peuple passaient bien après tout le reste. Les fonds de la bibliothèque sont déplorables. Sur des étagères bancales et poussiéreuses, on trouve tout un ramassis de vieux livres sans intérêt qu'on dirait récupérés des poubelles des pays occidentaux. Bref, c'est bien triste à voir...

Voilà un système de classification simple et efficace!

Ah, ils ont quand même Le Petit Larousse!



Au centre de la ville, trônent le marché central appelé Phsar Thom Thmey et son immense dôme construit par les Français en 1937.




Évidemment, notre visite a été ponctué par quelques temples.

Le Wat Phnom


Le Wat Ounalom, siège du bouddhisme cambodgien

A la fin, nous n'avons pas eu le courage de visiter le musée du génocide Tuol Sleng ou S-21, ancien lycée devenu prison de haute sécurité sous les Khmers rouges et qui fut le plus grand centre de détention et de torture du pays, ni les camps d’exécution de Choeung Ek. Nous savons qu'ils n'ont pas manqué d'imagination à ce sujet, bref c'était un peu dur pour terminer la journée...

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