vendredi 18 décembre 2015

Les glaces de Patagonie

De retour en Argentine après notre petite excursion au Chili, nous avons pu constater que les Argentins ont toujours en travers de la gorge le fait que les îles Malouines soient anglaises et s'appellent Falklands. Le fait que les insulaires, à l'origine des malouins, d'où le nom donné par Bougainville, n'aient aucune envie de devenir argentins n'a pas l'air d'y changer grand chose. Ça permet d'avoir toujours un sujet de rassemblement sous le coude lorsque, à tout hasard, on mènera une politique qui ira à l'encontre des intérêts du peuple...


Après ce petit amusement, nous arrivons à El Calafate, une ville nouvelle située près d'un lac immense et magnifique. El Calafate fait partie de la province de Santa Cruz, dont sont originaires les Kirchner qui ont dominé la vie politique argentine des 15 dernières années. La ville a donc, étonnamment, reçu beaucoup d'argent pour développer le tourisme de masse et ça marche très bien. Les bâtiments poussent comme des champignons, de façon naturellement très harmonieuse...
Mais l'intérêt de faire étape dans ce coin réside dans le spectacle proposé par le glacier Perito Moreno qui vient se jeter dans les eaux bleues du lac Argentino. Ce glacier est un rejeton de l'immense champ de glace continental, dont nous avons déjà parlé, et présente la particularité d'avancer au rythme important de deux mètres par jour ! Résultat de cette avancée continue, le glacier fond dans le lac et de gros séracs tombent dans l'eau sous les oh et les ah des touristes que nous sommes ! Un spectacle impressionnant !

   
 


Sur la route pour El Chalten

Après cette belle journée, nous avions envie de repartir randonner et nous sommes dirigés vers le massif du Fitz Roy, situé un peu plus au nord. El Chalten, la petite ville située au pied des montagnes, a été développée à partir de 1985 par les autorités argentines pour éviter que les Chiliens n'essaient de revendiquer les lieux. Le résultat est sans grand charme et le tourisme constitue la seule activité économique, mais qu'importe, le paysage est superbe ! Les aiguilles granitiques du Fitz Roy, de Poincenot, Saint-Exupéry, Mermoz dominent le paysage. La première ascension du Fitz Roy ayant été réalisée en 1952 par Lionel Terray, presque tous les sommets furent dotés de noms français.
Nous optons pour des balades à la journée, seules possibilités dans ce coin et garantie de forte fréquentation...
Nicolas en profite pour tomber malade bien comme il faut, et ne fait qu'une journée et demi de balade. Le temps étant au grand beau, ce qui semble peu courant ici, nous en prenons plein les mirettes. Stéphanie se fait deux jours de balades toute seule, va voir le cerro Torre, une autre aiguille de granit fabuleuse, une jolie cascade, et prend plein de belles photos pour raconter tout ça à Nicolas qui tourne à la tisane.

    
Nicolas réalise son rêve d'enfance, voir le Fitz Roy !
  









Oh un condor!
   
 
Une petite empanada pour la route !


Le Cerro Torre

Et, pour finir, nous partons pour Buenos Aires le 2 décembre, jour des 34 ans de Nicolas.
Stéphanie arrive à lui dégoter une brioche d'anniversaire et une bougie, pas une mince affaire, à croire que personne ne vieillit ici! Pour la remercier de cette délicate attention, Nicolas lui offre 5 jours de tranquillité, grâce à une extinction de voix...

Petite mine, les problèmes du grand âge ! Mais la maison de retraite a l'air sympa !

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