dimanche 16 août 2015

Puerto loupé

... Ou pourquoi cet article ne sera sponsorisé par l'office de tourisme de Puerto Lopez!

Après la boucle de Quilotoa, nous avons beaucoup hésité entre une randonnée dans le parc national du Cotopaxi pour sa beauté renommée et celui du Chimborazo pour son côté plus sauvage et ses troupeaux de vigognes. Cotopaxi? Chimborazo? Petit dilemme qui nous a occupé quelques temps et auquel une bonne crève a mis fin... L'éruption du Cotopaxi a par la suite définitivement réglé la question. Et puis des vigognes, pardi on en verra au Pérou!

Le besoin de repos nous pousse donc à changer de cap: ce sera Puerto Lopez! Vanté par moult personnes, ce petit village de pêcheurs avait tout pour nous plaire: une belle plage, une ambiance agréable mêlant farniente et douceur de vivre... et enfin l'occasion retrouvée de voir des baleines à bosse (on avait fait chou blanc dans le Maine).

Après une nuit bien peu reposante passée dans le bus, nous arrivons dès potron-minet à Puerto Lopez. Et là, la déception se lit rapidement sur nos visages, peut-être un peu plus sur celui de Stéphanie d'ailleurs. Car Puerto Lopez, c'est moche! Un ensemble de bric et de broc sans aucun charme! Et la fameuse plage? Sans intérêt particulier. Il est 7 heures du matin, assis sur nos sacs face à la mer, nous hésitons: et si on repartait directement dans la montagne? Après une bonne heure de discussion, on décide de rester deux jours le temps d'aller voir les baleines, et après on quitte ce trou! Le soir même, on croise dans la cuisine de notre guesthouse, des Allemands qui nous confortent dans notre choix: ils venaient de faire un tour en mer et ils avaient vu des baleines en pleine parade nuptiale faire d'incroyables sauts, et ceci une vingtaine de fois! Wouah!... A ce moment là, on commence à trouver un charminet (un très petit charme) à Puerto Lopez. 

Le lendemain, nous voilà embarqués avec une quinzaine de personnes dans un petit bateau bien motorisé. Préparez-vous à voir plein de baleines, nous dit-on, on les a encore vues hier en pleine forme! Et puis au bout d'une heure de traversée à toute bringue et dans tous les sens: rien, nada, pas même un moignon! A la mine déconfite du "capitaine", on comprend que ce n'est pas encore aujourd'hui qu'on va voir des baleines...

Puis petit à petit, nous assistons à un petit spectacle inattendu: de plus en plus de personnes, au teint devenu très pâle, sont amenées à l'arrière du bateau. Le mal de mer a frappé! C'est alors dans un concert de régurgitations en tout genre que nous avons poursuivi notre quête du Graal. Au bout de 4 heures et d'une dizaine de vomis, nous avons pu voir un petit bout d'aileron par-ci, un petit bout de tête par-là... Comme vous pouvez l'imaginer, notre déception est alors très grande. L'hypothèse avancée pour ce rendez-vous manqué est la suivante: ayant copieusement copulé la veille - car on connaît tous le dicton: baleine qui fait de beaux sauts, baleine à moitié dans ton lit - les baleines n'avaient plus d'énergie pour remettre ça le jour de notre tour. Vous avez dit manque de bol? Non pas encore totalement...

Nous étions en effet prêts à partir quand... Stéphanie fut touchée par la grâce de la sainte turista! On est donc restés 2 jours de plus! Nous avons alors fait contre mauvaise fortune bon coeur et avons mis à profit ce temps perdu. Nicolas a revisé tout son flamenco et appris "Le Sud" de Nino Ferrer. Stéphanie, quant à elle, connaît par coeur le Guide du Routard sur le Pérou et la Bolivie prêté par l'hôtel, si vous avez d'ailleurs un doute sur la couleur des pompons des Cholas autour du lac Titicaca, n'hésitez pas!

Une fois n'est pas coutume, il n'y a pas de photos pour cet article car vous l'avez compris: Puerto Lopez, c'est vilain!

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