lundi 3 août 2015

Le Maine... sans la Loire

Pour ce nouveau road trip, nous nous sommes rendus une nouvelle fois chez Alamo, notre loueur de voitures préféré pour ses prix imbattables mais pas seulement. L 'autre particularité de ce loueur est de laisser ses clients faire leur choix parmi une dizaine de voitures!
Notre contrat de location à la main et nos gros sacs sur le dos, nous jetions un oeil sur le choix qui s'offrait à nous dans la gamme des voitures les plus économiques - grosso modo, des pots de yaourt sans aucun charme - quand un agent nous demande si nous avons besoin d'aide. Et comme dans une publicité, il ajoute : ma préférée n'est pas là, je vais vous la chercher, c'est dans la gamme premium mais c'est pas un problème. Et c'est comme ça qu'il revient dans une Dodge (Charger pour la précision) rutilante et vrombissante. Bref la voiture qui a plus sa place dans un James Bond (enfin presque, ce n'est pas une Aston Martin non plus) que sur le parking d'un centre Leclerc. Elle vous-va? nous demande-t-il. Oh, bah oui vachement beaucoup! lui répond-on. Sans oublier le petit détail qui tue: la voiture peut être démarrée à distance en appuyant sur un petit bouton qui se trouve sur la clé!
Et c'est ainsi que, confortablement assis dans notre voiture de kéké,  nous nous sommes lancés sur les routes de la Nouvelle-Angleterre. 


(Contrairement aux apparences, nous vous assurons que cet article n'est sponsorisé ni par Alamo ni par Autoplus.)

On a fait le choix de se concentrer sur la côte du Maine qui se divise en trois régions.
La côte du Sud se caractérise par ses grandes plages (enfin tout est relatif) mais aussi et surtout son flot de touristes; ce qui donne des villes sans intérêt, des routes littorales bordées de motels horribles, des parkings à 25$ et des campings à 50$ pour planter une tente. Bref, une région pas vraiment pour nous. On y a juste passé notre dernière nuit dans le Maine. C'était d'ailleurs assez drôle de voir combien le touriste nord-américain (il y avait aussi beaucoup de québécois) a ce besoin d'être sur-équipé. Aller à la plage avec une simple serviette?! Tu n'y penses pas! Il faut au moins des transats avec un porte-gobelet, un gros sac pour la nourriture (parce que bien sûr c'est fou ce qu'on se dépense sur la plage!), et tout un tas de trucs qui nécessitent au final d'avoir un chariot pour parcourir le petit trajet séparant la voiture de la plage.

La côte du milieu (c'est de l'anglais traduit mot pour mot donc...) a notamment de charmantes petites villes. Très vite, nous avons été đéçus car ici, la loi Littoral, connaît pas. Si bien que dès qu'on sortait des sites touristiques, il était quasiment impossible d'accéder à la côte, la plupart des sentiers étant privés. Alors on est montés encore plus haut!

Le phare de Pemaquid


Nicolas profite du rare soleil
Retour à la normale

Pour atteindre le plus sauvage DownEast (allez on arrête avec la traduction malheureuse) et le Parc national d'Acadia... Et là, on dit oui! On aperçoit enfin cette côte découpée telle de la dentelle, ces beaux phares illustrant les moults prospectus donnés par les offices du tourisme et ses villages pleins de caractère! Plus on allait vers le nord, plus on s'émerveillait. On a vécu un grand moment à Easport où l'on a pris un bateau pour voir... des baleines! Nous avons donc vu le plus grand tourbillon de l'hémisphère Nord, un grand vortex formé par la rencontre de différents courants marins, des baleines Minke à foison, des aigles à tête blanche, l'aigle emblématique des USA, des dauphins et des phoques.







Vue depuis le Mont Cadillac situé dans l'Acadia National Park
Le phare de West Quoddy Head


Le phare de l'île de Campobello


Petit manque de bol: les baleines à bosses, celles qui sautent très haut, n'avaient pas encore fini leur remontée depuis le sud... La faute au phénomène El niño? On commence vraiment à se demander s'il n'est pas aussi à l'origine de nos déboires climatiques. Vous vous souvenez de la neige dans le Grand Canyon en plein mois de mai, de la pluie à Los Angeles pourtant si rare à cette période de l'année? Et le Maine n'a pas échappé à cette règle: sur 10 jours de balades, 8 jours de pluie!

Pour se mettre un peu de baume au coeur, on a alors mangé - pour le prix d'un menu chez Burger King - du homard!


... Beaucoup de homards!




Notre dealer, D&J Lobster:


Arrivés à la frontière canadienne, nous n'avons pas pu résister à l'appel de la poutine (bon en fait, ce n'est vraiment pas terrible!), du plaisir d'écouter Radio Canada et ses chroniqueurs caustiques! A vrai dire, on a passé la frontière deux fois, une première pour visiter l'île de Campobello (Roosevelt y passait ses vacances) et une seconde pour longer une petite partie de la baie de Fundy dans le Nouveau-Brunswick. On a ainsi roulé jusqu'à la ville de Saint John et ses environs. Cette ville est d'ailleurs un drôle de mélange: elle se veut branchée avec ses galeries d'art et ses petits bars sympas, et en même temps, son ambiance est terriblement mortelle. Un samedi à 17h, il n'y avait pas un chat dans les rues, si ce n'est quelques personnes dans la galerie commerciale à la mine un peu tristounette. Alors dans ces moments là, il faut bien se distraire...


. . . Et c'est ainsi que se termine notre aventure en Amérique du Nord. Dans quelques jours, on prend l'avion pour Quito. Et cela arrive à point nommé, l'envie de voir d'autres paysages, de découvrir d'autres cultures et d'entendre une nouvelle langue est grande!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire