jeudi 4 août 2016

Bienvenue chez les Bulgares...

Pour commencer, la carte et le territoire :



C'est en fin de journée que nous retrouvons la terre ferme à Kavala, une ville située dans le nord-est de la Grèce. Il est désormais temps de mettre un bon coup de pédale sans détours vers le chemin du retour.

Après quelques courses et un tour bredouille des boutiques de vélos dans l'optique d'acquérir un nouveau rétroviseur pour Stéphanie, l'ancien étant décédé suite à une malheureuse chute du vélo, nous affrontons notre première montée... et pas n'importe laquelle! La pente est en effet si forte que c'est le pied à terre et les dents serrées que nous la grimpons. Le soir venu, c'est donc avec délice que nous nous enfilons tout transpirants dans nos sacs à viande... tout va bien, la prochaine douche n'est prévue que pour dans trois jours.

La route vers la Bulgarie nous fait passer par les contreforts des Rhodopes, le paysage change lentement, la terre se cabre, l'olivier fait place au pin et la chaleur écrasante de la Méditerranée s'évanouit peu à peu. C'est à ce moment-là que nous avons passé notre premier col de montagnes perché à 1000 mètres d'altitude... Oui messieurs dames! La montée a certes été longue mais elle s'est finalement révélée assez peu pentue. Le soulagement se lit sur nos visages, nous nous attendions à pire.

Forts de ce succès, nous dévorons notre dernier gyros (pas terrible du tout soit dit en passant) dans le dernier village grec situé avant la frontière.

Après une traversée de la frontière sans encombre, nous en profitons d'ailleurs pour décerner le prix du douanier le plus sympa à la Bulgarie, nous nous arrêtons peu après, à côté d'une ferme. Et c'est au son d'un nouveau type de langue, adressé à des vaches comme toujours placides, que nous nous endormons en territoire bulgare.

L'arrivée à Kavala
Après le col, le plaisir de la descente!

Partout, la route est bordée de chicorées

Le lendemain, nous passons par une première ville, Gotsé Deltchev, du nom d'un certain révolutionnaire macédonien ayant oeuvré sous l'occupation ottomane. Sans grande surprise, nous apercevons les ravages de l'urbanisme à la soviet, la valorisation des centres-bourgs n'est sans doute pas pour demain. Avec grande surprise, les premiers Bulgares que nous rencontrons ne sont pas des plus chaleureux... leurs douaniers nous auraient-ils donc induits en erreur?

L'itinéraire que nous suivons nous fait passer entre le massif du Pirin et celui du Rila. Les paysages sont fort beaux mais nous ne pouvons pas les apprécier à leur juste valeur ; la route est très passante et nous sommes trop occupés à gérer les excités du volant, des camions bien trop pressés ou des Fangios, toujours prêts à tester ce que leurs occasions allemandes ont dans le ventre.

Par ici et pour notre grand plaisir, les nids de cigognes sont légion
Une publicité pour un restaurant bio... les Bulgares ont tout compris!

Le massif du Pirin 

C'est après un nouveau col, fêté avec un steak et des saucisses très mauvaises servis par des gens antipathiques, que nous atteignons la ville de Blagoevgrad... Alléluia, l'heure de la douche a sonné! La ville est plutôt agréable et oh surprise, elle possède même un centre historique. Ce dernier est minuscule mais nos mirettes sont ravies de voir des bâtiments qui ressemblent enfin à quelque chose! Autre point positif, la ville se trouve non loin de la pope star (non non il n'y a pas de faute, c'est juste un pauvre jeu de mots...) du pays: le monastère de Rila, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Pendant ce temps-là et à quelques rares exceptions, les Bulgares se montrent toujours aussi froids et sont parfois à la limite du désagréable.

Le mini centre historique de Blagoevgrad

A la claire fontaine....

Notre carrosse pour le monastère de Rila nous attend!
Le monastère de Rila



Si nous avons bien suivi, le barbu du milieu serait Dieu... On ne le croise pas souvent!

Nous avons aussi profité de notre passage à Blagoevgrad pour faire le tour, assez rapide, de la gastronomie bulgare avec la banitsa (un feuilleté en forme de spirale), la salade chopska (une sorte de salade grecque... mais moins bonne!), le tarator (une soupe assez proche du tzatziki), le kavarma (un ragoût assez lourd rappelant la ratatouille et recouvert d'un oeuf), la parlenka (le pain local) ou encore leur fameux yaourt. Ici, les parts sont très généreuses et les prix assez dérisoires, c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés avec un bon kilo de viande lors de notre premier dîner... A ce rythme là, ce ne sont pas nos mollets qui vont gonfler!

La salade chopska
Le tarator

Requinqués par cette halte, nous repartons sur nos bicyclettes pour la prochaine frontière qui n'est déjà plus très loin...

Petite dédicace à Jéremy, Mariana et Gaëlle avec les gaufrettes Borovetz!
Une photo prise par un certain Radomir Depardon

Photo du matin!

Un peu partout, des usines désaffectées qui donnent une idée de la santé économique du pays


Et juste avant de quitter le pays, nous avons droit à une longue piste bien pavée... le bonheur!

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